Le 24/04/96

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Médecins : la pilule passe mal




La secte Aum devant les tribunaux



A Tokyo vient de s'ouvrir ce que certains appellent déjà "le procès du siècle". Sur le banc des accusés : Chizuo Matsumoto, alias Shoko Asahara, le gourou de la secte Aum. Accusé d'avoir commandité l'attaque du métro de Tokyo au gaz Sarin, en mars 1995, il devra répondre de 17 chefs d'accusation. Cet attentat avait provoqué la mort de 11 personnes, en avait intoxiqué près de 5000 autres et traumatisé la population japonaise. Le procès, qui se déroulera en plusieurs phases, pourrait durer plusieurs années. Mais si l'accusation apporte la preuve de sa culpabilité, le gourou, qui a refusé de plaider coupable ou non coupable, risque la peine de mort par pendaison.

Pas de centre commercial aux abords d'Auschwitz
Implanter un centre commercial à proximité du camp de concentration d'Auschwitz : c'était l'idée du promoteur polonais, Janusz Marszalek. La zone de sécurité de 500 mètres, instaurée par l'Unesco autour d'Auschwitz, comprend, en effet, une zone industrielle qui attire les entrepreneurs, au mépris de la mémoire et de l'Histoire. La polémique a remonté jusqu'au Parlement israélien, puis au Président polonais qui a jugé cette initiative "inappropriée". Le promoteur a finalement du abandonner son projet. Mais, ce curieux personnage ne désespère toutefois pas de toucher des dommages et intérêts.

Paraguay : la promotion coup d'état

Le général de l'armée de Terre du Paraguay Lino César Oviedo n'a manifestement pas apprécié d'être envoyé en retraite anticipée. Il a répondu au Président Juan Carlos Wasmosy par une tentative de coup d'Etat. Le Président du Paraguay, le premier à être démocratiquement élu dans ce pays depuis cinquante ans, y a échappé grâce au soutien de la Marine et de l'Armée de l'air. Pas rancunier, il a décidé de nommer le général rebelle ministre de la Défense, dans le souci d'atteindre une "solution pacifique".

Mort du président tchétchène?
Djokhar Doudaïev aurait succombé à ses blessures, après le bombardement par l'armée russe, dans la nuit de dimanche à lundi, d'un petit village à 30 kilomètres de Grozny, où s'étaient rendus les indépendantistes. C'est en tous cas ce qu'ont affirmé plusieurs proches du président, dont le plus célèbre des chefs de guerre indépendantistes, Chamyl Bassaïev. Le secrétaire de Doudaïev, ainsi que l'un de ses représentants ont démenti. Les Russes, eux, se gardent bien de confirmer ou d'infirmer la nouvelle. Ils avaient déjà par le passé annoncé, à tort, le décès du chef tchétchène. Selon l'agence Tass, celui qui, à 52 ans, présidait depuis 1991 une Thétchènie qu'il avait déclaré indépendante, aurait été enterré hier soir, dans le village de Chalaji. Un deuil national de trois jours aurait également été décrété. En outre, un conseil militaire aurait désigné son vice-président, Zelimkhan Iandarbiev, comme le nouveau leader de la République tchétchène. Il aura la difficile tâche de regrouper autour de sa personne les différents courants rebelles et de mener à bien les discussions en cours avec Moscou. Reste, bien entendu, à savoir si le décès de Djokhar Doudaïev sera confirmé dans les prochaines heures.

Israël-Liban : le statu quo



Malgré les efforts des diplomates étrangers, l'espoir d'un cessez-le-feu entre Jérusalem et Beyrouth est chaque jour retardé. L'armée israélienne bombarde sans relâche la route côtière du Liban. Deux convois de l'ONU ont même été pris pour cible, sans faire heureusement de victimes. Le Hezbollah de son côté, répond par des tirs de roquette sur le nord d'Israël. Le président syrien Hafez el-Assad n'a pas rencontré hier, comme prévu, l'Américain Warren Christopher, prétextant la visite dans son pays du Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto. Une façon pour la Syrie de montrer les réticences que lui inspire le plan de paix américain. Les Syriens le jugent "précaire" et lui reprochent de ne pas prévoir de "garantie israélienne". Une nouvelle rencontre est prévue aujourd'hui. De son côté, Shimon Pérès continue de rejeter les propositions françaises. Pas question pour Israël qu'une force multinationale occupe le sud Liban, comme le préconise Hervé de Charette.

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